Êtes-vous là où vous devriez être ?
Aug 15, 2024Êtes-vous là où vous devriez être ?
Il y a neuf ans, en août 2015, je devais me rendre en Pologne, dans la province de Cracovie, pour assister à un mariage du côté de ma famille paternelle polonaise. Je ne connaissais pas la plupart des invités, mais j'étais heureuse de découvrir le pays et de participer à un événement aussi joyeux. La Pologne, pour moi, évoquait mon père, brutalement disparu lorsque j'avais 25 ans, et ma grand-mère que j'aimais profondément, mais qui n'a pas survécu à la perte de son fils.
Au lieu de cela, en août 2015, je me trouvais clouée sur un lit d’hôpital, enveloppée dans des bandages, souffrant de brûlures au troisième degré. Ce qui devait être un simple déjeuner au restaurant sur une plage idyllique du Sud de la France s’était transformé en cauchemar à cause d’une explosion dont j’étais la seule victime.
La chaleur qui régnait dans la chambre d'hôpital non climatisée était étouffante, rendant l’étuve de mes bandages encore plus insupportable. Entre deux changements de pansements ou de greffes de peau, une pensée me revenait sans cesse : « Ce n’est pas ici que je devrais être, à souffrir le martyre, pendant que les autres continuent de célébrer l’été sur la plage où le mien s’est arrêté... Ce n’est pas ici que je devrais être... Incapable de bouger, empêchée, momifiée, jusqu’aux deux mains bandées… Ce n’est pas ici que je devrais être… »
Mais j'ignorais quelque chose.
J’ignorais que c’était exactement là que je devais être.
J'ignorais que ce que je vivais était exactement ce que je devais vivre. Puisque j'étais en train de le vivre.
En réservant des billets d’avion, en envoyant des confirmations pour telle et telle visite, en achetant un cadeau pour les mariés, je pensais avoir construit ce futur et qu’il ne pouvait pas m’échapper, qu’il n’avait pas le droit de se dérober. D’ailleurs, il ne « m’échappait pas », on me l’avait VOLÉ, pensais-je.
Mais on ne m’avait rien volé du tout.
Je n’avais rien construit du tout.
Le futur ne me devait rien.
Une construction ne devient une construction que lorsqu’elle est achevée. Ce n’est qu’une fois réalisée que nous pouvons nous retourner et parler de ce qui a été construit. Jusque-là, il ne s’agit que d’une somme d’actions guidées par une idée que nous souhaitons concrétiser.
Nous faisons des projets, nous travaillons sur ce futur hypothétique comme s’il était une réalité, et cela est nécessaire pour que nous puissions passer à l’action.
En revanche, l’erreur que nous commettons est d’utiliser ce futur hypothétique, qui jusque-là nous a fait du bien, pour nous faire du mal.
J’ai utilisé ce futur hypothétique pour me faire du mal. Je n’en avais pas conscience évidemment, mais je n’avais pas besoin de cette souffrance supplémentaire.
Seriez-vous en train de vous faire du mal ?
Vous êtes exactement là où vous devriez être. Vous ne devriez pas être ailleurs, ni en train de faire autre chose.
Lorsque vous prévoyez quelque chose et que les choses ne se déroulent pas comme vous l'aviez imaginé, cela signifie simplement que vous vous trompiez en croyant que tout irait d'une certaine façon. Votre projection était fausse. Et par essence, toute projection, toute anticipation, est une illusion puisqu'elle ne s'est pas encore réalisée.
Vous pensiez que le scénario A se réaliserait, vous aviez tout mis en place pour cela, mais finalement c’est une autre situation, totalement inattendue, qui se joue.
Ne vous servez pas du scénario A contre vous. Soyez pleinement présent dans cette nouvelle situation, car vous avez besoin de vous, de la partie la plus aimante de vous-même.
Vous êtes là où vous devriez être.
Vous vivez ce que vous deviez vivre.
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Méthode
Pour vous soutenir et ne pas ajouter de la souffrance à la situation en y résistant, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
- Comment pouvez-vous vous soutenir ? Comment pouvez-vous être, pour vous-même, la personne la plus bienveillante qui soit ?
- Que voudriez-vous que l’on vous dise ? Qu'aimeriez-vous entendre ? Dites-le vous.
- Qu’est-ce que cette situation vous montre de bon en vous, et de bon chez les autres ?
Et rappelez-vous :
L'important n’est jamais ce que nous faisons, mais comment nous le faisons, c'est-à-dire qui nous sommes à chaque instant et quelle attitude nous adoptons.
Nous avons toujours le choix : celui d’être dans une position d’accueil, de curiosité, et d’ouverture, ou bien celui de nous placer dans la résistance, le refus, et le dénigrement.
En choisissant l'ouverture et la curiosité, nous nous permettons d'apprendre et de grandir.
Stephanie Romeo
Si vous souhaitez être accompagné-e à travers une épreuve, je peux vous aider. Réservez un premier rendez-vous découverte sur mon site internet stephanieromeo.com.
Comment faire appel à sa partie la plus aimante ? Je vous invite à lire l'article du blog "Quand la vie bascule soudainement"
https://www.stephanieromeo.
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